Arbrisseau: une plante qui est plus petite qu’un arbre et qui pousse près du sol
Australe: Se dit de tout ce qui concerne la direction opposée à celle du nord (boréal). Se dit du pôle Sud et des régions voisines.
Clairsemé: Qui n’est pas serré, en parlant des végétaux, éparpillé dans l’espace.
Décidus: des arbres qui perdent généralement leurs feuilles chaque année.
Décomposer: réduire en petits morceaux du matériel mort.
Parsemer: Être répandu, éparpillé sur quelque chose.
Pergélisol: un sol qui est gelé en permanence, et qui a donc une température inférieure à 0 °C … plus
Population: un ensemble d'individus ou d'éléments partageant une ou plusieurs caractéristiques qui servent à les regrouper.
Si tu te promènes dans la taïga canadienne au début d’Avril, il se peut que tu tombes sur un bizarre phénomène sur le plancher forestier. Au début, tu vas surement penser que quelqu’un a laissé par terre une pile de cordes noires, luisantes et tordues. Puis, de plus près, tu réalises que la pile est non seulement en train de se tortiller, mais qu’elle est aussi composée de plusieurs fines têtes et queues.
Félicitations ! Tu es tombée sur un nœud de couleuvres rayées. Ce phénomène se produit lorsque le climat se réchauffe, ce qui sort les couleuvres de l’hibernation. Ce sont d’abord les mâles qui émergent de leurs repaires et ils attendent. Lorsque c’est au tour d’une femelle de sortir, les mâles sautent sur elle tout en se battant entre eux pour essayer de s’accoupler avec la femelle.
Si tu reviens au même endroit au milieu de l’hiver, tu ne trouveras qu’une couche de neige au sol. En fait, ce serait difficile de trouver un quelconque animal sauvage l’hiver dans la taïga. Un lièvre d’Amérique s’élance, fuyant une meute de loups affamés. La nuit, le hululement d’une chouette lapone peut résonner dans la forêt obscure. Mais en général, l’hiver est tranquille et solitaire dans la taïga.
La plupart des résidents à l’année de la taïga passe les plus rudes mois de l’hiver en dormant. Une fois que les températures commencent à baisser, ces animaux mangent d’abord autant qu’ils peuvent pour emmagasiner d’épaisses couches de graisse. Ils cherchent ensuite des endroits sombres et calmes. Les animaux terrestres comme les tamias et les couleuvres vont trouver des terriers souterrains, et des animaux semi-aquatiques comme les tortues serpentines vont s’enfouir dans la boue, au fond des mares. Une fois qu’ils sont bien à l’abri de l’hiver, la température corporelle de ces animaux baissent considérablement et ils entrent en hibernation. Les ours de la taïga prennent du poids et dorment tout l’hiver, mais la température corporelle des ours ne baisse pas assez pour qu’on considère que leur sommeil est une vraie hibernation.
Lorsque ces résidents à l’année de la taïga dorment, ils ne mangent pas. Heureusement, ils ont beaucoup de graisse, ce qui leur permet de ne pas avoir faim. L’arrivée du printemps et le réchauffement des températures tirent ces animaux en hibernation de leur torpeur. Ça prend pourtant beaucoup d’énergie pour se réveiller, et ces animaux brûlent ce qui leur reste de leur stock de masse grasse pour pouvoir se réveiller et saluer le nouveau jour.
Certains animaux, surtout les oiseaux, ne supportent pas l’aventure qu’est la taïga pendant toute l’année. D’un côté, ces animaux adorent l’été chaud et humide de la taïga, surtout avec la prolifération des populations d’insectes. De l’autre côté, ça ne les tente juste pas de gérer l’hiver. Pour résoudre ce problème, les oiseaux comme la grive de Sibérie et le bruant à gorge blanche passent leurs hivers au sud. Ils migrent au nord et arrivent donc aux tourbières de la taïga juste à temps pour profiter du climat chaud et des nuages grandissants de moustiques, de libellules et de papillons.
Les sols marécageux explosent avec les appels d’accouplement de ces oiseaux migrateurs lorsqu’ils interrompent leur repas pour chercher des partenaires. Peu après, les œufs commencent à éclore et les oisillons commencent à exiger de la nourriture. Les parents oiseaux insèrent des insectes régurgités et des graines dans la bouche de leur progéniture pour que leurs petits puissent vite grandir avant que le court été de la taïga ne finisse. S’il arrive quelque chose au nid et aux oisillons, il n’y a pas assez de temps pour recommencer. Une fois que les températures commencent à se refroidir, ces oiseaux migrateurs font leurs bagages et déménagent au sud.
Tous les animaux ne quittent pas la taïga avant l’hiver. Certains animaux, comme le tigre de Sibérie et le lièvre d’Amérique vivent dans la taïga toute l’année, et ils restent même éveillés pendant l’hiver.
Pour survivre, ces animaux ont des adaptations spéciales comme de grandes pattes pour se déplacer dans la neige et d’épais pelages pour se protéger du froid cinglant. Les lièvres d’Amérique perdent leur pelage brun de l’été et développent à la place un pelage qui est blanc pour les aider à se fondre dans le paysage blanc.
Les poissons vivant dans les lacs et les étangs de la taïga n’ont pas beaucoup de choix sur le fait de passer l’hiver dans la forêt boréale. Lorsque les températures passent sous le point de congélation, la surface du lac gèle. Heureusement, puisque la glace est plus légère que l’eau, la glace reste à la surface. Les poissons comme le grand brochet attendent sous la glace, sous quasiment des températures de congélation jusqu’au retour du printemps.
Images via Wikimedia Commons. Loups de Vargar.
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Sisi Gao. (2017, May 31). Animaux de la Taïga, (Aïcha Dede Djigo, Trans.). ASU - Ask A Biologist. Retrieved November 13, 2024 from https://askabiologist.asu.edu/animaux_de_la_taiga
Sisi Gao. "Animaux de la Taïga", Translated by Aïcha Dede Djigo. ASU - Ask A Biologist. 31 May, 2017. https://askabiologist.asu.edu/animaux_de_la_taiga
Sisi Gao. "Animaux de la Taïga", Trans. Aïcha Dede Djigo. ASU - Ask A Biologist. 31 May 2017. ASU - Ask A Biologist, Web. 13 Nov 2024. https://askabiologist.asu.edu/animaux_de_la_taiga
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